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Yverdon-les-Bains est une ville suisse située au bord du lac de Neuchatel. La commune est traversée par la rivière Thiele, qui se jette dans le lac. Sur la rive gauche de la rivière, les pêcheurs et plaisanciers ont construit ou fait construire des pontons pour y amarrer leurs embarcations. Je me suis amusé à observer comment les artisans qui ont réalisé ces pontons ont répondu au cahier des charges d’un tel dispositif. Les exigences sont plus nombreuses qu’en apparence : il faut d’abord que le ponton se positionne à une distance de la berge telle que la profondeur de la rivière soit adaptée à la hauteur de la partie immergée de la coque de l’embarcation. La taille du ponton doit être cohérente avec la longueur du bateau. Les flotteurs doivent être dimensionnés en fonction du poids des matériaux utilisés pour le réaliser et de celui des passagers amenés à l’utiliser. Les matériaux retenus doivent résister à l’humidité ambiante, tout en étant de préférence antidérapants. Des solutions techniques doivent être trouvées pour éviter les rayures sur le bateau, lors de l’accostage. Des points d’accroche doivent permettre l’amarrage de l’embarcation. Il faut aussi que le ponton lui-même ne soit pas entraîné par le courant, et sache s’adapter aux éventuelles crues. Si les passagers n’ont pas le sens de l’équilibre, il est préférable de prévoir des mains courantes pour éviter les chutes dans la rivière. En option, des dispositifs anti-intrusion auront pour vocation d’empêcher ou compliquer l’accès au bateau amarré. Les matériaux mis en oeuvre pourront faire l’objet d’un détournement de leur usage nominal, ou être le résultat d’emprunts, temporaires ou définitifs, à des pontons abandonnés.