Les murs de la médina de Marrakech séparent deux mondes.
A l’extérieur, le souffle de la mondialisation libérale a tout rasé. La ville ‘moderne’ étend son emprise en cercles concentriques, à perte de vue. Les immeubles en parpaings poussent comme des champignons. Les enseignes franchisées poursuivent leur clonage sans freins.
A l’intérieur des murs de la médina, c’est l’oeil du cyclone. Comme un ilot de résistance, sur lequel le temps semble figé sur des rapports sociaux oubliés. Les chevaux de Troie du tourisme se sont introduits dans la place, mais ici, les marrakchis ont – jusqu’à maintenant – toujours réussi à désarmer les petits soldats qu’ils contiennent. Pour combien de temps ?